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En France, le sujet des retraites fait régulièrement l’objet de débats et de remises en question. Le caractère soutenable du régime par répartition en est souvent la cause et la réforme intervenue en 2023 a remis sur le devant de la scène ces préoccupations. Le problème des retraites est-il pour autant inextricable ? Dans les faits, la capitalisation volontaire, qui se développe en complémentarité du système légal, offre une réponse aux futurs retraités qui souhaitent anticiper une baisse de leurs revenus après la période d’activité.
Dans le contexte tout récent des élections législatives, le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation à 43 annuités ont encore cristallisé les tensions. Pour autant, au lendemain seulement de la réforme, le Conseil d’orientation des retraites (COR) jugeait que celle-ci demeurait insuffisante et continuerait à peser sur le budget de l’État à moyen et long terme(1). La raison en est implacable, elle est principalement démographique.
Le système de retraite à l’épreuve de la fragilité démographique
La population française vieillit. Vertueux au moment de sa mise en place, le système par répartition pâtit d’une démographie moins favorable. En effet, la part des retraités parmi la population continue de croître à un rythme élevé. Les plus de 60 ans, qui ne représentaient que 12,7 % de la population française en 1901, sont 28 % aujourd’hui(2) et dépasseront les 30 % avant 2035(3). Il en résulte un rapport entre cotisants et retraités faible pour permettre de garantir des revenus décents aux futurs retraités : jusqu’en 2007, le rapport était de 2, aujourd’hui, on compte 1,7 actif pour 1 retraité et dans les années 2040, il devrait baisser sous 1,5. En 2070, les prévisions le porte à 1,2(4). Si bien sûr cette solidarité intergénérationnelle, à laquelle les Français sont attachés, pourra perdurer à l’avenir, ces indicateurs montrent toutefois que, mathématiquement, au fur et à mesure du temps, le montant des pensions de retraites ira en s’amenuisant. D’autant plus que les projections de croissance économique s’avèrent limitées…
Les attentes des Français pour leur retraite
Si les mots de liberté, de joie ou même, dans une moindre mesure, de plénitude viennent à l’esprit des Français à l’idée du passage en retraite, cette perspective est aussi synonyme, pour une large partie d’entre eux, d’incertitude et d’inconnu, voire de peur, révèle la 3e édition du Baromètre des changements de vie de BPCE Assurances. Des sentiments négatifs qui ne sont évidemment pas sans lien avec les chiffres évoqués précédemment, et qui expliquent aussi la forte propension des ménages à épargner. En effet, hormis pour l’Allemagne, le taux d’épargne en France dépasse régulièrement celui de ses voisins. Au dernier trimestre 2023, il était de 17,5 %, devant l’Espagne (≈13 %), l’Italie (9 %) ou encore la moyenne des pays de la zone euro (≈15 %) (5). Pour 48 % de nos concitoyens, cette épargne a pour objectif la préparation de leur retraite. Un phénomène qui s’amplifie à mesure que l’échéance approche, mais qui préoccupe tout de même aussi les jeunes actifs(6). Les Français en mesure d’épargner l’ont compris : il s’agit de compenser la perte des revenus liée à la fin d’activité. Or, conserver un niveau de vie suffisant à moment-là est une préoccupation majeure pour 83 % des futurs retraités qui affirment craindre de manquer ainsi de ressources(7).
Quand la capitalisation volontaire gagne du terrain
Au côté du système par répartition, coexiste la capitalisation volontaire facultative. Loin de s’opposer, les deux systèmes sont complémentaires. Ainsi, par anticipation pendant leur période d’activité et pour conserver leur niveau de vie à l’avenir, les actifs mettent de l’argent de côté, le placent à travers des contrats d’assurance-vie, des plans d’épargne retraite (PER) individuels et collectifs, ou encore investissent dans la pierre. Entre 2011 et 2021, le nombre de cotisants à des régimes de capitalisation est grimpé de 9,7 à 15,3 millions de personnes(8). Concernant spécifiquement les nouveaux PER individuels déployés il y a plus de quatre ans, sous l’impulsion de la loi PACTE, ils recueillent déjà plus de 10 millions de titulaires et 100 milliards d’euros d’encours en fin d’année 2023(9). Parmi les solutions de capitalisation volontaire, le PER est un véhicule d’investissement spécialement dédié à la préparation de la retraite. C’est d’ailleurs son horizon naturel de déblocage. Le PER est une enveloppe fiscale avantageuse puisque les versements sur celui-ci peuvent être déduits du revenu imposable pendant la phase d’épargne, ou bien bénéficier d’une fiscalité allégée au moment de la sortie du contrat, en rente, en capital ou à travers un mix des deux. Il apparaît vain d’opposer répartition et capitalisation qui se complètent efficacement. Un fin panachage des deux a toutes les chances de vous permettre de profiter d’une retraite bien méritée, sans être entravé par des problèmes financiers. Toutefois, n’hésitez pas à solliciter les avis éclairés de votre conseiller bancaire pour opter pour les solutions les plus adaptées à votre situation personnelle.
(1) Vie-publique.fr
(2) Ined.fr
(3) Insee.fr
(4) Statista.com
(5) Fédération Bancaire Française, L’épargne des ménages : un canal de financement de l’économie, mai 2024
(6) Groupe BPCE, baromètre Assurances, mars 2024, Les Français face au changement
(7) Cercle des Epargnants, baromètre Les Français, l’épargne et la retraite, 2023
(8) Le Monde Diplomatique.fr
(9) Direction générale du Trésor, 29 avril 2024